Mise en scène

Here is the burlesque and surreal display of life transitions. A couple of actors are arranged in eight scenes over eight years in equivocal and epic situations emerging from a cornucopia, through which cinematographic, literary and pictorial references abound.” From the hypersexualization of their bodies to their roles too full of meaning, man and woman are caught in the trap of an autoparodic game of which they themselves are the playwrights, in a tangle of twists and turns in the style of Magritte’s ‘The Menaced Assassin’. Interrogating the place of the viewer-voyeur, of his moral judgment, this series proposes a four-way design. The artist in the role of a model appears as a figure of submission to the viewer, the male character creating the illusion of exercising his power over her, reduced solely to his sexual function. Beyond, by a skilful mise en abyme, are the two models who submit to the gaze of the artist.

“Perhaps there exists … the representation, as it were, of Classical representation,” as Foucault said

Compelled by this double equation, the imagination and reflection of the viewer thus challenged will draw the conclusions he wishes about the betrayal of images, and about the question of reality in general. A corrosive humour has crept between things and their representation, between images and words. The elusive aspect suggests that art and life are an illusion. This relationship between illusion and life is a recurrent theme of 17th century Spanish Baroque art referenced here by Nathalie De Zan. “Perhaps there exists … the representation, as it were, of Classical representation,” as Foucault said in The Order of Things, discussing Diego Velazquez’s Las Meniñas.

Translation by Carolyne Lee

 

«Voici l’étalage burlesque et surréaliste de passages de vies. Un couple d’acteurs disposés sur une huitaine de scènes en une huitaine d’années dans des situations équivoques et épiques jaillissant d’une corne d’abondance, à travers lesquelles les références cinématographiques, littéraires et picturales foisonnent.» De l’hypersexualisation de leurs corps à la sursignification de leurs rôles, l’homme et la femme sont pris au piège d’un jeu autoparodique dont ils sont eux-même les auteurs dramatiques, dans un fourmillement de torsions de plans à la façon de L’Assassin Menacé. Interrogeant la place du spectateur-voyeur, de son jugement moral, cette série propose un plan à quatre. L’artiste, en place de modèle, fait figure de soumission au regard du spectateur, le personnage masculin créant l’illusion d’exercer son pouvoir sur elle, réduite à sa seule fonction sexuelle. Hors, par une habile mise en abîme, se sont bien les deux modèles qui se soumettent au regard de l’artiste.

« Peut-être y a-t-il comme la représentation de la représentation classique », disait Foucault

Contraint à cette double équation, l’imagination et la réflexion du spectateur mises au défit, il en tirera les conclusions qu’il souhaitera sur la trahison des images, et sur la question de la réalité en général. Un humour corrosif s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. L’aspect insaisissable suggère que l’art et la vie sont une illusion. Cette relation entre illusion et vie est un thème récurrent de l’art baroque espagnol du XVII ème siècle auquel Nathalie De Zan fait ici référence. « Peut-être y a-t-il comme la représentation de la représentation classique », disait Foucault dans Les Mots et les Choses au sujet des Ménines.

Texte Xavier Perez

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